Lusvertikimab (OSE-127)

est un anticorps monoclonal humanisé qui cible le récepteur CD127, la chaîne alpha du récepteur de l’interleukine-7, permettant un effet antagoniste puissant sur les lymphocytes T effecteurs.

Lusvertikimab est un anticorps monoclonal humanisé qui cible le récepteur CD127, la chaîne alpha du récepteur de l’interleukine-7, permettant un effet antagoniste puissant sur les lymphocytes T effecteurs. L’IL-7 est une cytokine qui régule spécifiquement la migration tissulaire des lymphocytes T effecteurs humains. Le blocage du récepteur à l’IL-7 freine la migration des lymphocytes T pathogènes tout en préservant les lymphocytes T régulateurs bénéfiques dans une pathologie auto-immune.

Lusvertikimab a été évalué dans un essai clinique de Phase 2, appelé CoTikiS, chez des patients souffrant de rectocolite hémorragique (RCH) modérée à sévère. Après une présentation des résultats cliniques d’efficacité et de sécurité de la période d’induction de l’étude de 10 semaines au congrès de l’ECCO (European Crohn’s and Colitis Organization) en février 2025, les résultats cliniques de la période d’extension en ouvert (OLE) de 24 semaines ont été présentés à la conférence DDW (Digestive Disease Week) à San Diego le 5 mai 2025.

Ces résultats ont montré que plus de 90 % des patients répondeurs après 10 semaines ont maintenu une rémission symptomatique pendant la période d’extension de 24 semaines sous Lusvertikimab. Une bonne tolérance de Lusvertikimab a été observée au cours de cette période OLE.

L’ensemble des données cliniques de l’étude démontre le potentiel d’une monothérapie first-in-class avec un mécanisme d’action innovant dans les maladies chroniques et inflammatoires.

Au-delà de l’immuno-inflammation, Lusvertikimab a également démontré un fort potentiel thérapeutique en immuno-oncologie avec des résultats précliniques positifs d’efficacité dans la Leucémie Aiguë Lymphoblastique (LAL), une tumeur très agressive. Il est urgent de développer de nouvelles approches d’immunothérapies ciblées pour les formes de la maladie en rechute ou réfractaire, en particulier dans la LAL-T où le besoin de traitements innovants est important.

 

À PROPOS DU PROGRAMME CLINIQUE DE LUSVERTIKIMAB (OSE-127)

L’étude de Phase 2 CoTikiS randomisée et en double aveugle, a évalué l’efficacité et la tolérance de Lusvertikimab versus placebo chez 136 patients atteints de RCH active modérée à sévère, en échec ou en perte de réponse à un (des) traitement(s) antérieur(s)*. CoTikiS est une étude de 50 semaines, comprenant une période d’induction de 10 semaines évaluant deux doses (450 mg et 850 mg) de Lusvertikimab contre placebo, suivie d’une période supplémentaire en ouvert (OLE) de 24 semaines au cours de laquelle tous les sujets ont reçu des perfusions toutes les 4 semaines Lusvertikimab 850 mg et une période de suivi de sécurité de 16 semaines sans traitement.

* Traitements antérieurs par corticostéroïdes, agents immunosuppresseurs ou traitements biologiques.

Résultats de la période d’extension en ouvert de l’étude de Phase 2 de Lusvertikimab dans la rectocolite hémorragique présentés à la conférence ‘Digestive Disease Week’ à San Diego (3 – 6 mai 2025)

Les résultats de la période d’extension de l’étude CoTikiS ont montré que plus de 90 % des patients ayant atteint une réponse clinique après 10 semaines de  traitement sous Lusvertikimab ont maintenu une rémission symptomatique pendant 24 semaines supplémentaires.

Parmi les participants à l’étude n’ayant pas atteint la rémission symptomatique après 10 semaines de traitement à l’une ou l’autre dose de Lusvertikimab, 61 % ont obtenu une rémission à l’issue des 24 semaines supplémentaires à la dose de 850 mg. Lusvertikimab a été bien toléré au cours de la période d’extension de 24 semaines.

PRINCIPAUX RÉSULTATS DE LA PÉRIODE d’EXTENSION (OLE) DE L’ÉTUDE CoTikiS

Lusvertikimab a démontré une amélioration de la réponse au traitement et une réponse durable, avec un taux élevé de rémission symptomatique.

– 89 % des participants sont entrés dans la période OLE et 87 % d’entre eux ont terminé l’étude.

– Les taux de rémission symptomatique se sont améliorés dans tous les groupes  de doses au cours de la période OLE, suggérant un renforcement de l’efficacité. Chez les participants ayant reçu la dose de 850 mg depuis le début de l’étude, les taux se sont stabilisés dès la semaine 14 ; les taux de rémission symptomatique ont continué à s’améliorer jusqu’à la semaine 26 dans le groupe 450 mg en phase d’induction (10 semaines à la dose de 450 mg, 16 semaines à la dose de 850 mg), et jusqu’à la semaine 34 pour le groupe ayant reçu un placebo pendant la phase d’induction (10 semaines de placebo, puis 14 semaines à 850 mg de Lusvertikimab).

– 92 % des participants ayant atteint la rémission symptomatique avec l’une ou l’autre dose de Lusvertikimab pendant la période d’induction l’ont maintenue pendant la période OLE7, dont 100% de ceux qui avaient atteint la rémission dans le groupe de dose 850 mg.

– 61 % des participants qui n’avaient pas atteint la rémission symptomatique avec l’une ou l’autre dose de Lusvertikimab pendant la période d’induction l’ont atteinte pendant la période OLE.

– 85 % des participants du bras placebo pendant la période d’induction ont atteint la rémission symptomatique après avoir reçu la dose de 850 mg pendant la période OLE.

– 82 % des participants ont atteint la rémission des saignements rectaux à la fin de la période OLE.

– Lusvertikimab a été bien toléré pendant la période de traitement de 34 semaines, avec un bon profil de sécurité et sans augmentation du taux ni de la gravité des infections.

 

Résultats complets d’induction de l’étude de Phase 2 de l’anticorps monoclonal anti-IL-7R Lusvertikimab dans la rectocolite hémorragique au 20ème congrès de l’ECCO

– Lusvertikimab a montré des résultats statistiquement significatifs sur le critère d’évaluation principal et sur les critères secondaires chez des patients souffrant de rectocolite hémorragique (RCH) pendant la période d’induction de 10 semaines de l’étude de Phase 2 randomisée en double aveugle CoTikiS ; des résultats présentés en session orale plénière du Top 10 des présentations de l’ECCO 2025.

– Lusvertikimab a mis en évidence des taux élevés de rémission clinique et endoscopique après 10 semaines de traitement, ainsi que des taux cliniquement significatifs d’amélioration histologique et histo-endoscopique de la muqueuse.

– Lusvertikimab a réduit fortement le taux de calprotectine fécale (CPF) après 10 semaines de traitement, la CPF étant un biomarqueur objectif de l’inflammation de la muqueuse chez les patients atteints de RCH, et une valeur prédictive précoce de la réponse histologique et endoscopique.

– Une efficacité statistiquement significative a été démontrée en termes de réponse clinique et endoscopique dans le sous-groupe de patients atteints de RCH ayant une CPF à baseline élevée (> 250 µg/g).

– Un bon profil de sécurité et de tolérance a été observé, sans signaux de sécurité cliniquement pertinents.

 

Des résultats positifs de l’étude clinique de Phase 1

Les résultats de la Phase 1 clinique avaient montré un bon profil de sécurité et de tolérance de Lusvertikimab.

Un article, intitulé: First-in-Human Study in Healthy Subjects with the Non-Cytotoxic 1 Monoclonal Antibody OSE-127, a Strict Antagonist of the IL-7Rα a été publié en ligne dans le ‘The Journal of Immunology’ et a été sélectionné comme ‘Top Read’ dans l’édition du 15 mars 2023. Cette publication présente les résultats cliniques positifs de Phase 1 qui ont montré un bon profil de sécurité et de tolérance de Lusvertikimab sans signes de lymphopénie significative, de libération significative de cytokines ou d’altération des compartiments de cellules T. Tous les paramètres de pharmacocinétique et de pharmacodynamique étaient cohérents et dose-proportionnels aux différentes doses croissantes testées jusqu’à 10 mg/kg. Une diminution de la signature des gènes associés à la voie de l’IL-7 dans les cellules sanguines périphériques humaines a été démontrée, confirmant le blocage effectif de la cible.

 

La RCH est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin qui touche 3,3 millions de patients aux États-Unis, en Europe et au Japon (1), ce qui représente chaque année 12,2 personnes sur 100 000 (2). Malgré les options de traitement, le taux de rémission n’est que de 25/30 % (3), ce qui laisse une grande partie des patients sans traitement efficace. Cette maladie se caractérise par un fardeau important dans la vie de patients dont le besoin médical en nouvelles options thérapeutiques est important.

(1) EvaluatePharma

(2) Updated Incidence and Prevalence of Crohn’s Disease and Ulcerative Colitis in Olmsted County, Minnesota (1970-2011). Loftus EV et al. October 2014.

(3) Drugs Context. 2019; 8: 212572 –doi: 10.7573/dic.212572

 

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