OSE-127/Lusvertikimab
est un anticorps monoclonal humanisé qui cible le récepteur CD127, la chaîne alpha du récepteur de l’interleukine-7, permettant un effet antagoniste puissant sur les lymphocytes T effecteurs.
OSE-127 – Lusvertikimab – est un anticorps monoclonal humanisé qui cible le récepteur CD127, la chaîne alpha du récepteur de l’interleukine-7, permettant un effet antagoniste puissant sur les lymphocytes T effecteurs. L’IL-7 est une cytokine qui régule spécifiquement la migration tissulaire des lymphocytes T effecteurs humains. Le blocage du récepteur à l’IL-7 freine la migration des lymphocytes T pathogènes tout en préservant les lymphocytes T régulateurs bénéfiques dans une pathologie auto-immune.
Au-delà de l’immuno-inflammation, OSE-127 a également démontré un fort potentiel thérapeutique en immuno-oncologie avec des résultats précliniques positifs d’efficacité dans la Leucémie Aiguë Lymphoblastique (LAL), une tumeur très agressive. Il est urgent de développer de nouvelles approches d’immunothérapies ciblées pour les formes de la maladie en rechute ou réfractaire, en particulier dans la LAL-T où le besoin de traitements innovants est important.
A PROPOS DU PROGRAMME CLINIQUE OSE-127
Les premiers résultats positifs de l’étude preuve de concept de Phase 2 CoTiKis randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo, avec Lusvertikimab, un pur antagoniste du récepteur de l’IL-7, ont montré des résultats d’efficacité significatifs mesurés par l’amélioration du Score de Mayo Modifié (à la semaine 10, critère principal de la phase d’induction du traitement). Un profil de sécurité favorable a été observé à la fois pendant la phase d’induction et pendant les 6 mois de la phase d’extension ouverte de l’essai.
Critère d’évaluation principal : une diminution significative du score modifié de Mayo (MMS) est obtenue par rapport au placebo à la semaine 10 :
Le groupe 850 mg (n=50, Placebo n=49) dans l’analyse principale a obtenu des résultats significatifs à la semaine 10 par rapport au Placebo sur l’amélioration du MMS avec une différence d’effet du traitementμ de -0,82 (IC 95%: -1.63. -0.01) entre Lusvertikimab et le placebo (p=0,047).
Le groupe 450 mg (n=35, Placebo n=49) a obtenu des résultats significatifs par rapport au placebo (le groupe 450 mg a été considéré comme exploratoire car interrompu prématurément***) avec une différence d’effet du traitementμ de -1.17 (IC 95%: -2.18; -0.16) entre Lusvertikimab et le placebo (p=0.023).
L’effet global du traitement est significatif si l’on considère l’ensemble des groupes 450+850mg par rapport au placebo, montrant une différenceμ de -0 .88 (95%CI: -1.64; -0.12) entre Lusvertikimab et le placebo (p= 0,024).
Résultats en matière de sécurité : aucun signal de sécurité n’a été signalé par le comité de surveillance des données de sécurité au cours de l’essai. Les deux doses de Lusvertikimab présentent un profil de sécurité favorable par rapport au placebo, avec des taux similaires d’événements indésirables dans les trois groupes de traitement.
Les résultats de la Phase 1 clinique avaient montré un bon profil de sécurité et de tolérance d’OSE-127.
Un article, intitulé: First-in-Human Study in Healthy Subjects with the Non-Cytotoxic 1 Monoclonal Antibody OSE-127, a Strict Antagonist of the IL-7Rα a été publié en ligne dans le ‘The Journal of Immunology’ et a été sélectionné comme ‘Top Read’ dans l’édition du 15 mars 2023. Cette publication présente les résultats cliniques positifs de Phase 1 qui ont montré un bon profil de sécurité et de tolérance d’OSE-127 sans signes de lymphopénie significative, de libération significative de cytokines ou d’altération des compartiments de cellules T. Tous les paramètres de pharmacocinétique et de pharmacodynamique étaient cohérents et dose-proportionnels aux différentes doses croissantes testées jusqu’à 10 mg/kg. Une diminution de la signature des gènes associés à la voie de l’IL-7 dans les cellules sanguines périphériques humaines a été démontrée, confirmant le blocage effectif de la cible.
La RCH est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin qui touche 3,3 millions de patients aux États-Unis, en Europe et au Japon (1), ce qui représente chaque année 12,2 personnes sur 100 000 (2). Malgré les options de traitement, le taux de rémission n’est que de 25/30 % (3), ce qui laisse une grande partie des patients sans traitement efficace. Cette maladie se caractérise par un fardeau important dans la vie de patients dont le besoin médical en nouvelles options thérapeutiques est important.
(1) EvaluatePharma
(2) Updated Incidence and Prevalence of Crohn’s Disease and Ulcerative Colitis in Olmsted County, Minnesota (1970-2011). Loftus EV et al. October 2014.
(3) Drugs Context. 2019; 8: 212572 –doi: 10.7573/dic.212572